Piliers de la flexibilité énergétique Avec l’essor des énergies renouvelables, les parcs de batteries deviennent essentiels pour stabiliser le système électrique belge. Ils stockent l'électricité excédentaire (principalement solaire ou éolienne) et l'injectent rapidement lors de besoins de consommation ou de baisse de production. Des membres de la FEBEG développent activement cette nouvelle filière essentielle pour la transition énergétique et l'intégration des renouvelables.
Puissance vs. capacité : deux notions clés Un parc de 100 MW / 400 MWh par exemple, peut injecter jusqu’à 100 MW sur le réseau pendant 4 heures. La puissance (MW) désigne la vitesse d’injection ou de prélèvement, tandis que la capacité (MWh) mesure la quantité totale d’énergie stockée.
Des usages multiples sur différents marchés Les batteries interviennent sur :
- les services d’équilibrage résiduel (FCR, aFRR, mFRR), soit les réserves primaires, secondaires et tertiaires que le Gestionnaire de Réseau de Transport (Elia) peut solliciter pour maintenir la fréquence du réseau à 50 Hz;
- le marché du déséquilibre, en réagissant aux écarts entre production et consommation;
- le marché de l’énergie, via l’arbitrage entre périodes de bas et de hauts prix ;
- le CRM (mécanisme de rémunération de capacité), en contribuant à la sécurité d’approvisionnement.
Un modèle économique hybride Les batteries peuvent cumuler plusieurs sources de revenus, en allouant dynamiquement leur capacité selon les signaux du marché. Leur rentabilité dépend de la volatilité des prix, des incitants réglementaires et de la stratégie d’optimisation des opérateurs.
Un rôle croissant dans le mix énergétique En 2024, la Belgique a connu plus de 4,8 % d’heures à prix négatif. Cette volatilité renforce le besoin de flexibilité. Les batteries, bien que limitées à quelques heures de décharge, sont idéales pour répondre à des besoins courts et rapides. À terme, elles pourraient aussi réduire la dépendance aux centrales à gaz en absorbant les pics de consommation du matin et du soir.
Une dynamique en pleine accélération La capacité installée dépasse aujourd’hui 150 MW, mais plusieurs centaines de MW sont en développement. Selon Elia, la Belgique pourrait atteindre 2,3 à 2,6 GW de batteries installées d’ici 2030, un objectif également soutenu par le Plan National Énergie Climat.
Les parcs de batteries ne sont pas une simple innovation technologique : ils sont un levier stratégique pour réussir la transition énergétique.
|